Quand elle a découvert l’application « Ma petite planète », un jeu par équipes qui propose des défis écologiques à vivre entre amis, entre collègues ou en famille, Sandrine Ambrosi a tout de suite trouvé le concept génial.
C’est donc naturellement que l’enseignante mentonnaise a décidé de le proposer à ses élèves de STMG RHCOM du lycée Pierre et Marie Curie en décembre dernier, quelque temps avant les vacances de Noël. Trier des déchets, dire à quelqu’un de ne pas jeter son mégot par terre, organiser une petite manifestation pour le climat… Pendant trois semaines, la classe de 24 élèves s’est appliquée à relever tous les défis aléatoires lancés par cette application en ligne pour récolter, en échange, des points dans le classement général.
« Cette génération n’est pas passive ».
L’idée derrière: comprendre son impact écologique, et susciter une prise de conscience. Pari gagné pour l’enseignante: « Ils ont réalisé, même si on en discutait déjà entre nous, qu’il y avait un réel écocide en cours et ils ont voulu agir davantage », relate-t-elle. Pour aller plus loin, la classe a alors décidé de réaliser une exposition pour informer et sensibiliser à la crise écologique le reste de leur établissement. Elle sera visible dès vendredi, de 9h30 à 16h, dans les locaux du lycée.
« En les voyant tellement investis et concernés, je me suis demandé pourquoi on ne transmettrait pas ces connaissances acquises à l’ensemble du lycée? On a essayé de rendre les choses vivantes avec des exposés en 3D, des diaporamas avec des images chocs aussi sur le braconnage ou la fonte des glaciers… Car les images parlent souvent plus que de longs discours à ces jeunes », développe Sandrine Ambrosi.
« L’exposition est construite en trois temps : le passé, avec les causes du réchauffement climatique, la situation actuelle, ce qu’il se passe dans le monde, et le futur possible, avec les solutions déjà envisagées ou celles envisageables. Il y a aussi tout un volet très local sur ce que met en place la Ville de Menton car certains étudiants se sont interrogés, lors de ce travail, sur ce que faisait concrètement leur commune pour l’environnement », complète-t-elle.
Déjà investie dans d’autres causes comme le harcèlement scolaire, l’enseignante avait à cœur de montrer, avec ce projet, « que cette génération n’est pas passive ». « Je voulais aussi redorer un peu l’image des filières STMG. J’entends tellement de clichés sur eux, c’est une filière qu’on dénigre beaucoup alors je me bats aussi contre », appuie-t-elle.