Les éco-délégués en action !
(sources, textes et images : Nice Matin)
Ce lycée de Menton a élu des « éco-délégués » pour l’environnement. En octobre, des lycéens ont été élus pour sensibiliser leurs camarades à tous les gestes qui réduisent l’impact du réchauffement climatique. Jeudi 21 novembre, ils ont mené une première opération « Clean Up Day » à Menton. Mégots sous les feuilles mortes ou entre les pousses d’herbe, emballages de biscuits le long du trottoir ou même canettes de soda au pied des escaliers… Jeudi après-midi – sous une pluie battante – la brigade des « éco-délégués » a mené sa toute première action de nettoyage.
Lors du « Clean Up Day », ils ont récupéré de nombreux cadavres en plastique qui gisaient en silence autour du lycée Pierre-et-Marie-Curie de Menton. Une triste scène de guerre avec deux forces en présence: la jeunesse et l’environnement! Élus en octobre, au sein de leur classe, ces « éco-délégués » – volontaires et engagés – sont des ambassadeurs du développement durable au sein même du lycée Curie. Ce tout nouveau projet environnemental a été impulsé par l’Éducation nationale: depuis septembre dernier, les collèges et les lycées hexagonaux doivent tous élire un éco-délégué par classe.
Nom de code: les « Bee éco »
Au lycée Curie, trente adolescents ont ainsi été choisis, de la seconde à la terminale, pour les filières générales et technologiques. « Leur rôle est de sensibiliser leurs camarades aux gestes du quotidien. Ils devront également identifier des projets qui pourront limiter le gaspillage et diminuer l’impact énergétique du lycée, résume Dominique Ramo, proviseur de l’établissement. C’est important que ce message écologique soit véhiculé par un élève pour des élèves. Nous, les adultes, nous n’avons pas le même impact auprès des jeunes. »
Limiter la consommation d’énergie, protéger la biodiversité, éviter le gaspillage alimentaire, réduire les déchets et engager le lycée Curie dans la lutte contre le réchauffement climatique… Les jeunes ambassadeurs devront relever un important défi.
« Mais rien n’est imposé! Nous voulons que les actions viennent des lycéens, et nous sommes là pour les encadrer », précise Margaux Legrand. La professeure d’anglais pilote le projet environnemental avec Marie-Aline Tresson, professeure d’histoire-géographie, et Rachel Sanchez, professeure d’arts appliqués.
(sources, textes et images : Nice Matin)
Tout au long de l’année, les trois enseignantes aideront les élèves à réfléchir sur le climat lors de rencontres, d’actions et de conférences: comment transformer les déchets de la cantine en compost? Comment recycler des fournitures usagées? Faut-il installer des poubelles de tri des déchets de la classe? Peut-on économiser l’énergie et éteindre certaines lumières dans l’établissement? Petit à petit, ces jeunes ambassadeurs tenteront de changer les comportements de leurs camarades.
En un mois seulement quelques initiatives ont déjà vu le jour. Déjà, la brigade de Curie s’est choisi un nom plus percutant: les « Bee Éco » (littéralement « les abeilles écolos »; jeu de mots avec « Be Eco », « Soyez écolo »). Puis, en arts appliqués, les élèves ont dessiné un logo, lequel a été reproduit sur des brassards et des porte-clefs.
Pour Noël, les élèves réfléchissent déjà à créer une carte de vœux recyclable qui se plante et pousse comme une fleur. Et en avril prochain, « Les Curie d’Arts », manifestation culturelle organisée à Menton et dans l’arrière-pays, sera consacrée au… développement durable.
« L’occasion de réaliser des œuvres d’art et des fresques en s’appuyant sur les projets des “éco-délégués” », précise le proviseur.
« Entendre parler d’une sixième extinction de masse, ça fait peur »
(sources, textes et images : Nice Matin)
Jeudi, lors de l’opération de nettoyage, les jeunes ambassadeurs semblaient particulièrement motivés. « Il faut agir pour la planète, mais aussi améliorer notre propre environnement au sein du lycée », résume Léa Oliviero, l’une des « Bee Eco », armée de gants et d’un large sac-poubelle.
Élève en 1re, Giulia Corrao a été motivée par sa petite sœur. « Elle est très investie dans la défense du climat, et c’est grâce à elle que j’ai pris conscience de toutes les mauvaises habitudes que l’on prend au quotidien. »
Être « éco-déléguée » à Curie lui semblait vital: « Je m’inquiète pour notre avenir. Je pense que le changement viendra de nous, les jeunes. Au quotidien, j’essaie de distiller des conseils en classe, et je trouve que mes camarades sont plutôt réceptifs. » Élève en terminale, Léo Luccisano n’a, lui, pas été élu ambassadeur dans sa classe.
Pourtant, il a pris part à l’opération « Clean Up Day » et bravé la pluie. « Car entendre parler de la 6e extinction de masse [des espèces, Ndlr], ça fait peur. Je pense que tous les lycéens doivent s’investir pour le climat. Mais rassembler la jeunesse ne suffit pas, et j’ai la sensation que les entreprises, les États et globalement les adultes doivent aussi prendre conscience du fléau. »
Cette année, un climat plus « éco-responsable » semble s’installer à Curie. Promesse d’une météo plus clémente en matière d’environnement.
(sources, textes et images : Nice Matin)